Russie versus France : les différences – aussi minimes que futiles

Après un mois passé en Russie, nous avons pu noter des manières de faire et autres “manies” différentes de la France et de nous autres Français.
Avec ces petites anecdotes, on n’aurait pas pu faire une thèse ou même proposer les résultats à un laboratoire de recherches scientifiques, alors on en fait plutôt un article sur ce blog 😉
Qu’est-ce qui peut bien nous différencier des Russes ? Les chapkas, la vodka ? Que de clichés 😉 Non, non, on vous parle de choses hautement plus spécifiques !
Prêt.e.s à découvrir des TRUCS DE DINGUE ? C’est parti !
Côté nourriture…
– Les serveurs.euses en Russie ont la fâcheuse tendance de vous apporter votre plat lorsqu’il est prêt ; tant pis si celui de la personne avec qui vous êtes attablé.e n’arrive que 15 minutes plus tard ! Alors au début on se la joue poli.e et on attend que l’autre soit servi.e, et puis une fois que l’on a mangé froid plusieurs fois, on se lance à corps perdu dans notre assiette dès qu’elle nous est servie !
– Dans les supermarchés russes, on trouve de nombreuses sauces en sachets : vinaigrette, mayonnaise, etc. On a ainsi vu de nombreux Russes avec ce genre de choses dans le transsibérien : ils ajoutent de la mayonnaise dans leur pot de nouille ou ils tartinent directement la mayonnaise sur une biscotte. Mouais, on trouve ça un peu dégueu aussi.

– Beaucoup (la majorité, en fait) de yaourts sont vendus à l’unité dans les supermarchés, contrairement à chez nous où il faut être une famille de 4 pour être certains que le dit produit soit mangé lors d’un seul repas. On a bien aimé le concept, très adapté pour nous !
– Les chips… On vous l’a évoqué sur un précédent article, mais le sujet est trop grave, il faut que l’on en reparle. Nous, fans de chips, avons cherché, un mois durant, des chips toutes simples. Échec. Nous opterons pour des chips goût crème fraîche, le plus raisonnable de tous les goûts. Non parce que goût champignons ou pire, crabe, très peu pour nous.

– Le thé est bien plus apprécié en Russie que le café. Dans le transsibérien, c’est aussi le thé qui domine. Et là où, en France, le thé est souvent vu comme une boisson féminine (oui, on aime genrer la nourriture), ici tout le monde en boit. Donc lorsque le serveur vous apporte un thé et un café, il ne sert pas systématiquement le café au monsieur et le thé à la dame, comme on le voit parfois en France…
– Malheureusement, l’eau du robinet en Russie n’est pas de bonne qualité ; il est conseillé de ne pas la boire, puisqu’elle porterait des traces de substances chimiques. Dans nombre d’hébergements, une fontaine à eau filtrée est disponible. Sinon, nous avons utilisé notre gourde filtrante.
Côté hygiène…
– L’eau du robinet est TRÈS chaude. A peine vous tournez le robinet côté chaud, vous vous brûlez. Au début, ça surprend un peu. Et pour couronner le tout, le côté froid et le côté chaud sont inversés. Mais pas tout le temps, là est le suspens. Bon, moi, pour tout vous dire, j’ai adoré cette eau brûlante qui, après avoir eu froid toute la journée, apaise ton corps endolori sous la douche.
– Le papier toilette ne doit pas être jeté dans les toilettes en Russie mais… dans la poubelle à côté. En tant que Français, on trouve ça un peu ragoutant, il faut bien le dire. Mais bon, les canalisations sont vétustes et trop fines pour la plupart pour accueillir le papier, donc on joue le jeu, au risque de causer une catastrophe…
– Dans les cuisines (en tout cas des auberges que nous avons testées), il n’y a pas de torchon pour essuyer la vaisselle. En effet, une fois lavés, assiettes, couverts, bols, casseroles et autres sont directement rangés dans les placards. Les sécher, pourquoi faire ?
– A notre plus grand désespoir, aucun tri des déchets ne semble être mis en place dans le pays… Tout va dans la même poubelle. Nous avons parcouru des journées entières, bouteilles en verre de bières vides dans nos sacs à dos, espérant trouver une poubelle de tri, en vain. Nous n’avons pas poussé l’étude plus loin, mais nous avons été surpris de cette découverte, dans un pays comme la Russie…
Autres petites choses, en vrac…
– Les routes et autres trottoirs ne sont que partiellement déneigés, et ça ne semble poser de problème à personne ; même les mamies gambadent sur les trottoirs, plus à l’aise que nous de marcher sur cette surface pourtant peu fiable. La couche supérieure de la neige est enlevée, mais bien souvent la couche de glace de dessous reste. Pour conduire, les Russes ont trouvé la solution : ils ont des clous sur leurs roues. Et ça a l’air de fonctionner…
– Dans certains métros, vous n’achetez pas un ticket mais un jeton, que vous placez ensuite dans la fente prévue à cet effet, à l’entrée des stations. Étonnant au début, amusant ensuite.

– Il y a BEAUCOUP d’employés qui travaillent à des postes qui, chez nous, n’existent pas ou plus. Un surveillant de musée dans chaque salle, une dame qui contrôle ton ticket de bus pour entrer dans la gare routière, une dame dans le tram qui te fait payer ton ticket, un policier qui se met au milieu d’un carrefour pour faire signe aux voitures de passer et aux autres de s’arrêter alors même qu’il y a des feux de signalisation qui font déjà le job, etc. On trouve ça étonnant au départ, puis on se dit que c’est finalement des emplois en plus, on valide.
– Les numéros des étages des immeubles ne sont pas pensés de la même manière. En Russie, le rez-de-chaussée est l’étage n°1. Le premier étage est donc l’étage n°2. Vous nous suivez ? Bon, bah du coup, quand tu dois aller au 3e étage et que tu es essoufflé.e en arrivant au 2e, soit rassuré.e, c’est ici que tu dois t’arrêter 😉 Ce système est d’ailleurs répandu dans d’autres pays également, notamment en Lettonie où nous avions observé le même phénomène.
– Après nous être pris quelques portes dans la tronche, nous avons pu remarquer que tenir la porte au suivant n’est pas quelque chose de très ancré chez les Russes. Attention donc, quand vous sortez d’une gare, d’un magasin ou autre, la porte peut arriver beaucoup plus vite et près de votre visage que ce que vous pensiez…
– Dans les magasins, notamment les supermarchés, nous avons aussi remarqué que les employés disent très peu “merci” lorsque nous payons et partons. En revanche, ils disent systématique “au revoir”, preuve donc que ce n’est pas de l’impolitesse mais bien une manière de faire.
– Enfin, les cimetières sont en Russie quelque peu insolites : à côté de certaines tombes, voire toutes dans certains lieux, sont mis en place une petite table et un banc, en béton. Les Russes y viennent le printemps et l’été pour pique-niquer avec les défunts.
Voilà, on vous l’avait dit, pas de quoi faire une étude sociologique, mais ce sont des petites choses qui marquent lorsque l’on voyage : des petites différences qui sont aussi anodines que repérables au quotidien.
Les mamies norvégiennes sont aussi très douées pour marcher sur la couche de neige / glace , d’après mes souvenirs !
Interpelés par vos remarques “sociologiques” et nous nous apercevons que de nombreux points communs unissent Russie et Bulgarie.
Nous refusons à présent de commander en même temps un premier plat et un second ; trop de probabilités que le second passe premier.
Le ketchup/mayonnaise sur la portion de pizza est incontournable.
Le tri sélectif est en place ici au niveau des containers mais tout s’y retrouve sans distinction alors !!!
Même vélocité des babas ici sur neige voire sur glace.
Pléthore de personnel dans les différentes administrations et un numérotage des étages identique qui nous pose toujours problème.
Nous sommes bien de la même famille que le grand frère russe.