Kep et Kampot, entre mer et montagne

Kep et Kampot, entre mer et montagne

De Phnom Penh nous partons directement vers Kep où un joli petit parc national nous attend. Le temps de sortir du bateau, de trouver un repas à côté de la gare routière, nous voilà dans le bus pour Kep. Nous avions choisi un bus partant à une heure raisonnable, prenant en compte un potentiel retard du bateau qui devait nous faire traverser la frontière vietnamo-cambodgienne, au cas où ! Comme aucun retard n’est survenu, nous avons eu tout le temps de manger et de prendre un café en attendant notre bus partant à 15h15 de la capitale.

Le trajet devait durer 5 heures, pour 180km. Nous passerons au final 6h dans le bus (plutôt pas mal). Nous laissant donc arriver vers 21h15 à Kep. La nuit était tombée depuis 3 heures déjà. Le trajet se fait au ralenti tellement la route qui quitte la capitale est défoncée. On se demande si elle n’a jamais été construite, si elle est très très mal entretenue, ou si les travaux sont toujours en cours et que le trafic incessant ne permet pas de terminer le bitume… nous roulons alternativement sur la voie de gauche ou celle de droite (selon celle qui est en meilleur état) sur des routes de terre, de gravier et de goudron usé, évitant les nids de poules. Le trajet est sportif ! Mais vaut mieux tard que jamais, nous avons même eu le temps de dîner pendant un arrêt vers 18h. Le ciel était orange et saturé de poussière, le coucher de soleil était magnifique. Nous étions les deux seuls étrangers à sauter sur le plat unique, assiette de riz, œuf dur et légumes verts en sauce. Le tout arrosé d’un thé froid noyé de glaçons. Le cocktail parfait pour normalement tomber malade, mais non, nos organismes se sont vraisemblablement habitués depuis le temps ! Et en plus, ce riz était très bon !

Le bus nous dépose donc à Kep à la nuit tombée. Nous hésitons entre marcher les 2km qui nous séparent de notre hôtel ou louer les services d’un tuk-tuk. La route est très sombre et notre check-in devait se faire avant 21h. Nous choisissons le tuk-tuk qui nous avait déjà repéré au sortir du bus. Nous avions estimé que 1$ pour le trajet de 5 minutes était suffisant. Lorsque que le chauffeur nous en demande 5$ nous rions un peu et parvenons à fixer le prix du trajet à 3$. On n’est pas bon négociateurs il faut dire… mais la route est un peu “bumpy” nous disait-il, ce qui s’est avéré vrai…

Notre chambre est superbe, en rez-de-chaussée d’un petit bungalow de deux niveaux occupé au dessus par une silencieuse famille. Nos trois nuits y seront très reposantes, au calme et au frais du ventilateur !

En prime, les repas ici sont délicieux, on a adoré notre logement.

Le petit parc national est en effet très petit, un chemin principal fait le tour du parc et quelques sentiers secondaires montent ou descendent de la colline. On peut dire que nous les avons tous emprunté en une journée. Nous faufilant entre les arbres de la jungle pour trouver un tout petit bouddha scellé à une pierre et un promontoire donnant une très belle vue sur Kep et la mer.

On y aperçoit presque le fameux marché aux crabes de la ville. Crabe qui fait la renommée du coin. On le cuisine à toutes les sauces et une statue à l’effigie de l’espèce locale trône sur un promontoire au bord de la berge en arrivant en ville. Cadeau des cadres du parti à la petite bourgade, la statue est associée plus loin à une jolie dame toute blanche installée au bout de la jetée. Là sont les petits charmes un peu kitsch de la plage de Kep à laquelle nous préférerons la petite île au large.

Nous rejoignons en effet le lendemain l’île Lapin (Rabbit Island) en une demie-heure dans une petite embarcation à moteur un peu bricolée.

L’île est superbe avec une immense plage et une eau claire, nous commençons par entamer le tour de l’île à pied, il est encore tôt et essayons de profiter de l’air frais. Nous faisons quand même un premier arrêt baignade, la première de notre voyage, dans une petite baie peuplée de dizaines d’étoiles de mer. Elles sont belles sur le sable blanc au fond de l’eau cristalline.

On joue à les éviter en filant vers le large avant de nous sécher pour continuer notre petite randonnée. Il fait plus chaud maintenant. Nous continuons autant que nous le pouvons, jusqu’à l’entrée de la jungle, où le chemin s’arrête. Nous décidons d’en rester là, il fait chaud, et la jungle sans chemin, c’est trop pour une journée plage !

Nous voilà sur le retour pour la grande plage où nous avions débarqué. L’île est de prime abord assez préservée de la présence humaine. C’était sans compter l’autre grande plage de l’île, de l’autre côté de l’île. Apparemment moins bien placée sur la carte des courants, l’étendue de sable voit s’échouer des centaines de restes d’emballage et autres morceaux de plastique en plus des sacs qui sont délibérément laissés sur la grève. Triste spectacle.

Nous décidons de manger un morceau dans ce qui ressemble à un petit restaurant de plage, abrité par un toit de paille. Sandwich et omelette au menu. Nous nous régalons.

Nous profitons des quelques heures restantes pour faire trempette une dernière fois et nous installons à l’ombre sur deux des nombreuses chaises longues disponibles librement sur la plage.

Il est 16h, le pilote du bateau nous fait signe qu’il est temps de rejoindre Kep. Nous quittons l’île aussi vite que nous y sommes arrivés.

De retour chez nous, il est temps pour un dernier repas sur le premier étage de bâtiment principal ouvert sur la cime des arbres et vue sur mer.

Le lendemain, nous quittons la ville pour Kampot à 30 minutes de route. Chloé est un peu malade, il faut se méfier des crudités… nous rejoignons notre dortoir à 5 minutes du l’arrêt du mini-bus et restons au frais, Chloé dans sont box-lit et moi sur la terrasse pour travailler un peu.

Il fait bon ici.

Nous avons réservé la journée du lendemain pour explorer la ville.

La journée est couverte et un peu ventée. Nous marchons dans les rues en fin de matinée pour aller nous acheter un ticket de minibus pour rejoindre Sihankouville le lendemain. Le guichet vendant les tickets est mal indiqué, après voir fait un tour par le célèbre rond-point de Kampot, celui où repose la sculpture d’un durian géant, nous finissons par trouver le bureau où retirer notre billet. Il s’agit en fait d’un parking, semi-privé occupé par un conteneur transformé en cagibi, d’un bureau couvert par un auvent protégeant également deux tables de billard. Le lieu est apparemment multi-usages.

On nous vend nos deux billets pour le lendemain.

Nous flânons en ville et empruntons le vieux pont construit par les français. L’autre côté de la ville est le lieu d’amarrage des bateaux restaurants proposant un dîner au coucher de soleil. Nous éviterons l’attraction qui ne nous emballait pas vraiment mais c’est intéressant de voir ces grosses embarcations un peu bricolées, souvent construites sur plusieurs coques d’anciens bateaux de pêche emmènent des gens dîner deux heures au coucher du soleil.

Nous rentrons à notre auberge et passons le reste de la journée sur le petit roof-top pour nous reposer et planifier la suite du voyage.

Dernière nuit à Kampot avant notre minibus du lendemain pour rejoindre Sihanoukville.



1 thought on “Kep et Kampot, entre mer et montagne”

  • Coucou les jeunes
    J’espère que tout se passe bien pour vous deux, et que Chloé retrouve la pèche.
    Flo me donne des nouvelles 😉
    Cette fois on ne peut pas dire que toutes les photos sont belles ; quel dommage que tout ce plastique dans la mer
    Le bonjour à Carmen
    Bisoussss à vous 3

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