Shanghai, la plus grande ville de la Chine

Shanghai, la plus grande ville de la Chine

Nous arrivons à Shanghai depuis Zhangjiajie après un trajet très froid et long en train… Puisque nous avons le temps, nous préférons les trains de campagne plutôt que les trains à grande vitesse. Le prix étant presque trois fois moins cher si nous voyageons moins vite. Pour quitter Zhangjiajie nous bookons donc un trajet avec un changement. Le premier tronçon doit durer 6 heures avec un départ à 9h. Nous choisissions donc le wagon “sièges durs” puisque nous les avions déjà expérimenté de nuit, donc on se dit que de jour, ça sera encore plus supportable !

D’apparence tout va bien, le train est même largement vide à notre montée. Cela se corse quand il s’agit de choisir un siège assez propre pour s’y asseoir… Tous sont sales de traces de chaussures, coquilles de graines de tournesol, et autres cendres de cigarette (oui oui le train est fumeur entre les wagons, mais bon comme tout le monde fume partout, le train n’est que fumeur…)

Nous trouvons quand même à nous asseoir, proche du robinet d’eau chaude pour se faire nos nouilles déshydratées et notre café, et en face du thermomètre affichant 10° (c’est la température de l’intérieur du wagon hein). On se dit que ça va finir par chauffer, que le froid est dû aux portes qui étaient grandes ouvertes pendant l’arrêt du train. Mais non… Il ne fera pas plus de 10° dans le wagon pendant les 6 heures de trajet… Pour parfaire ce trajet, il n’y a en fait pas d’eau chaude dans ce train. Oublions donc nouilles et café qui nous auraient bien réchauffés….

Ce n’est qu’après le départ en visualisant le trajet sur notre gps pour nous occuper que nous nous apercevons que nous n’allons parcourir que 140km pendant ces 6 heures… Cela promet d’être long ! Moins de 30 km/h en moyenne et des arrêts innombrables en pleine voie, on comprend vraiment pourquoi le prix était si bas !

Bon, on a survécu, rien de grave et au final c’est aussi le jeu de prendre le train, on ne sait pas toujours sur quoi on va tomber ! Au final nous avons traversé quelques villages très ruraux et partagé le wagon avec de nombreux habitants se déplaçant de l’un à l’autre avec des chargements toujours plus étonnants les uns que les autres…

Notre second train est plus luxueux, puisque nous retrouvons nos agréables couchettes dures et l’eau chaude 😉 Nous filons donc paisiblement vers Shanghai.

C’est la nuit du 24 décembre. Noël n’étant pas vraiment la fête préférée des Chinois, rien ne laissait penser qu’il s’agissait d’un jour de fête. Nous improvisons un réveillon sur notre tablette entre nos deux couchettes. Quelques chips, des pistaches, une boisson au kiwi et un peu de liqueur de mirabelle que nous avions conservée (merci François), nous sous souviendrons de ce réveillon roulant !

En ville nous rejoignons notre auberge à deux pas de la grande rue piétonne du centre ville, reliant People’s square au fameux Bund. L’emplacement est parfait, et mis à part le manque d’ustensiles de cuisine, le lieu est également idéal.

Nous n’avons bien entendu pas visité toute la ville, tellement elle est immense. Le tissu urbain est très dense, l’urbanisation entre Hanghzou (notre prochaine étape) et Shanghai est presque continue, c’est pour dire. Nous profitons cependant des rues piétonnes proches de notre auberge et du fameux Bund. Nous nous sommes baladés sur cette fameuse promenade donnant une belle vue sur la skyline de Shanghai sous la pluie, de nuit, et en plein soleil. Les grattes ciels de l’autre coté sont énormes, certains cachés dans les nuages. Cela nous fait un peu l’effet d’être au pied d’une montagne. Le trafic maritime est aussi très étonnant, on voit passer quantité de navires plutôt très grands dans ce bras de mer tout petit et presque en pleine ville.

En sortant des grandes artères commençantes où l’on retrouve tout les enseignes occidentales, on tombe vite sur des plus petites rues, avec des commerces moins mondialisés, beaucoup de petits marchés, supérettes et autres quincailleries. On se sent plutôt bien ici. Shanghai nous donne aussi un impression d’être plus anonymes, la mixité est un peu plus grande qu’ailleurs, on se fond mieux dans la masse 😉

J’attendais aussi le moment de retourner dans une grande ville pour trouver un cinéma en anglais. Dans les petites villes les cinémas ne courent pas les rues, et les films en anglais encore moins. Shanghai était donc parfaite pour cela. Il y a de nombreux cinémas et beaucoup de séances en anglais. Le 18 décembre, le dernier Star-Wars de la saga sortait en salles. Ayant marqué toute mon enfance, j’étais très impatient de pouvoir voir ce dernier opus ! Avant d’arriver dans la salle, il faut quand même faire quelques recherches et découvrir les innombrables offres, les cinémas sont encore assez indépendants (ils n’appartiennent pas tous à un grand groupe) donc pratiquent un peu les prix qu’ils veulent, avec rabais pour certaines séances, prix de couples, boissons offertes, etc…
Le cinéma que nous choisissions est à 500 mètres à pied de chez nous dans un grand mall comme on en trouve dans toutes les tours de la rue. Le cinéma est mal indiqué sur le plan de l’ascenseur se rendant au 12e étage puisque seul le nom de l’exploitant y figure. Nous voilà quand même en route pour le 12e. La porte s’ouvre sur un étage en construction… Alors que tous les autres étages sont super clean pour proposer Chanel, Dior et autres, le 12e n’est pas terminé… Nous finissons par trouver l’entrée du cinéma entre deux parois de bois délimitant la zone de travaux. Nous ne sommes pas déçus. Le ciné a l’air très bien et nous sommes accueillis pas un très enthousiaste ouvreur qui nous propose un “discount, two places, two drinks and popcorn”. S’agissant de la seule phrase qu’il devait avoir en stock, nous arrivons quand même à comprendre que le prix des places est fixe (plus chères qu’en ligne, mais ce n’était pas une surprise) et qu’il nous offrait effectivement les boissons et le popcorn. En prime, notre Pepsi nous sera servi dans un petit BB-8. On a bien ri !

Nous nous installons dans la salle presque vide, lunettes 3D sur le nez, et popom popom poooom….! ça commence !

J’ai kiffé.

Durant notre court séjour, nous faisons un tour dans l’ancienne concession française. Alors administré par la France, le quartier est maintenant un lieu très mignon, regorgeant de petites boutiques d’artisanat (le même que celui de la boutique voisine), de petits restaurants et bars, le tout dans des ruelles très étroites. C’est très vivant et on se perd vite dans les petites rues qui s’entre-croisent.

Un peu dans le même esprit, le quartier artistique se démarque lui aussi. Un peu comme à Pékin, le quartier est bien délimité, il faut bien contrôler toute cette création ! On sent qu’ici ce sont encore les artistes qui occupent l’espace et non des créateurs de bijoux ou des designers. Il y a de nombreux ateliers et galeries. Relativement calme, nous nous plaisons à nous perdre entre les bâtiments pour découvrir ce lieu surprenant.

Après ces cinq nuits à Shanghai, direction Hanghzou, pour retrouver un peu de campagne…



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