Du rêve à la réalité

Fin mai 2014, je reviens en France après une année en Australie. Cette période d’évasion m’a fait du bien, m’a fait grandir, m’a fait découvrir une autre langue, et surtout m’a fait aimer le voyage.
Début juin 2014, je n’ai qu’une idée en tête : repartir. Mais différemment. Cette fois-ci pour voyager, et ne faire que ça, pendant plusieurs mois.
Un coup d’œil à mon compte en banque et je me dis que ce
n’est pas le bon moment. Un coup d’œil à ce que je projette pour ma carrière
professionnelle, et je me dis encore une fois que ce n’est pas le bon moment.
Alors je postule pour un poste dans mon domaine : la communication.
J’intègre alors la direction de la communication d’Annemasse Agglo, en Haute-Savoie, en octobre de la même année. J’y resterai 4 ans et 10 mois, pendant lesquels je mènerai mes missions avec envie, détermination et passion.
Mais cette idée de voyage au long court ne m’a jamais quittée.
Fin 2016, je rencontre Joseph, à qui je parle rapidement de la notion de tour du monde, sans lui dire que j’en imagine un réellement. Il n’a pas l’air hyper emballé, il me dit que souvent, les gens voient ça comme une “parenthèse” dans leur vie, ce que lui ne conçoit pas. Pour lui, on a une seule vie, que l’on vit petit à petit, tels des chapitres qui se succèdent, mais pas comme une succession de parenthèse. Au delà du fait que je me dise à ce moment là que ce mec est intelligent, je me dis alors qu’il y a peut-être moyen que j’arrive à le décider quand même… et ça marche ! Au bout de quelques mois, ce projet de voyage au long court devient aussi son projet.
Fin 2018, entretien professionnel avec mon responsable. Le moment de faire le point sur l’année passée et parler de l’avenir… La fin de mon contrat arrivant en août 2018, j’annonce alors à mon chef, avec qui j’ai de très bonnes relations, de mon intention de ne pas renouveler mon contrat.
Début janvier 2019, je fais ma demande officielle à mon amoureux : “Joseph, veux-tu partir voyager pendant un an avec moi ?”, tenant dans ma main, en lieu et place d’une bague, une représentation de la planète (une boule anti-stress en forme de Terre, quoi). Il me dit oui. C’est alors que mon côté “j’ai besoin d’éléments officiels” est rassuré : nous partirons, j’en suis maintenant certaine.
Même si c’est officiel, je ne réalise encore pas vraiment à ce moment là.
C’est mon pot de départ, les au-revoir aux collègues, l’organisation d’une fête de départ, l’envoi de la lettre de résiliation de bail à nos propriétaires ou encore l’organisation du déménagement qui me font réaliser : ça y est, on part pour de bon.
C’est alors un mélange de sentiment : de l’excitation, bien sûr, de l’impatience, mais aussi, il faut bien l’avouer, un peu d’angoisse… Faisons-nous le bon choix ? Nous quittons une vie que nous aimons, est-ce bien raisonnable ? Et puis cet appartement, il est quand même super, pourquoi en partir ? Et les gens ici qui vont nous manquer, c’est dommage quand même, non ? Comment va-t-on revenir dans une vie plus “conventionnelle” après ? Trouverai-je un poste qui me convienne aussi bien que celui là ? Ne vais-je pas manquer des événements importants pendant mon absence ? Les questions se bousculent. Mais avec une réponse identique à chaque fois : la vie est faite pour ça, vivre ce que l’on a envie de vivre, au moment où on a envie de les vivre, et tant qu’on est en mesure de les vivre. Aucun doute, donc : nous faisons le bon choix.
Joseph et moi nous partageons alors les tâches de l’organisation du voyage : il est responsable de la logistique, moi de l’itinéraire. Il se charge donc des visas, de prendre rendez-vous pour les vaccins, de lancer notre blog, etc. De mon côté, je lis et relis des guides touristiques des pays traversés, histoire de repérer ce qui pourrait nous plaire, même si on veut – mais ce n’est pas si facile – laisser toute sa place à l’improvisation. A deux, nous arrivons à trouver un équilibre et une place dans la préparation de ce beau voyage.
Nous sommes le 28 juillet. Nous prévoyons de partir autour du 24 octobre. Un rapide calcul et je me rends compte que nous partons dans moins de 3 mois. Et d’ici là, que de beaux projets : une mission de bénévolat dans le sud de la France avec APF France Handicap, une exposition organisée pour ma maman artiste, un voyage dans l’Ouest des Etats-Unis où nous accompagnerons deux de mes copines en situation de handicap, et un ramassage de noix de Grenoble en famille. Ça va passer si vite, nous serons bientôt dans le premier bus qui nous conduira vers Paris, puis vers Berlin, pour commencer réellement notre voyage.
Tic, tac…
Chloé
Wow je sens que je vais adorer vous lire. C’est marrant car je retrouve dans tes sentiments ce que je vivais il y a un an, quand je quittais mon boulot et que je partais pour 5 semaines. C’était l’inconnu du voyage et de la reconversion des mois suivants 😊Cette idée de continuité et non d’une parenthèse c’est super, car je crois qu’effectivement vous avez l’air d’être partis pour donner un sens à tout cela et donc le retour en sera forcément imprégné ! Et tout ce bénévolat, c’est juste canon. Je suis contente de t’avoir revue récemment et de te suivre dans cette aventure. Un bon voyage à vous !!
Merciiiii Elise pour ce petit mot 🙂 Ravie de t’avoir revue récemment aussi, et de suivre aussi ta nouvelle aventure à toi 😉
Et bah on part avec vous !!! On va vous suivre de près ! C’te chance !