Saint-Petersbourg, la belle dorée

Saint-Petersbourg, la belle dorée

Nous quittons la Lettonie, direction la Russie. Après avoir traversé l’Estonie, nous distinguons la frontière russe. Celle-ci étant située au milieu d’un pont, nous nous arrêtons avant le pont. Un policier entre dans le bus et nous demande nos passeports. Je dis alors à Joseph qu’effectivement, il ressemble bien “à un russe”. Il récupère chacun de nos passeports, puis sort du bus. En se retournant, nous apercevons l’écusson “politsei estonia”. Malgré notre faible niveau en estonien, nous réalisons tout de même que nous sommes en réalité à la frontière estonienne et non russe, que cet homme est donc estonien ; je remballe donc mes grandes qualités d’analyste anthropologique.

Après 45 minutes d’attente dans le bus, un de ses collègues revient, nous rend nos passeports. A notre grand désespoir, même pas le plus petit des tampons estoniens. Tant pis !

Nous reprenons la route et passons le pont. Avant de terminer la traversée, nous nous arrêtons à nouveau. Une dame (russe cette fois, elle ressemblait vraiment à une russe je vous dis, elle portait même une chapka !) monte dans le bus, scrute à nouveau nos passeports, puis redescend.

Nous roulons encore quelques mètres, et cette fois-ci on nous demande de descendre du bus et de prendre nos sacs en soute (enfin, disons que nous comprenons qu’il faut descendre quand nous sommes les deux derniers dans les bus, parce qu’il n’y a plus d’informations en anglais depuis longtemps…). Nous entrons alors dans un bâtiment où nous passons un par un devant des membres de la police russe. Nos passeports sont scrutés, nos visages aussi, puis on nous tamponne notre passeport (yesss, notre premier tampon du voyage !) et on nous donne une fiche d’immigration, que nous devrons présenter à chaque lieu d’hébergement dans lesquels nous séjournerons.

Nous remontons dans le bus, cette fois direction Saint-Petersbourg. En tout, le passage des frontières aura duré environ 3 heures.

Nous arrivons à Saint-Petersbourg à 6h du matin. Encore une belle idée, histoire de gagner une nuit… Certes, on gagne une nuit, mais nous n’avons pas fermé l’œil et nous n’aurons notre hébergement qu’à 14h, le temps s’annonce donc un peu long. En plus, il pleut. Et vu l’heure, il fait encore nuit.

Nous traversons la ville en direction de ce que Chloé juge le plus pertinent pour débuter la journée : un Starbucks. Oui bon, il est 6h du matin, il fait nuit, il pleut, il faut bien un peu de réconfort 😊

Nous commandons donc deux cafés et deux muffins, histoire de prendre des forces (oui bon, du sucre quoi) pour débuter cette journée qui s’annonce longue. Notre première rencontre avec un local se fera à ce moment-là. Un homme sans-le-sou entre dans le café, s’approche d’un jeune homme qui l’expédie rapidement, puis arrive vers nous. Ce n’est qu’après de longues minutes à l’écouter (en russe) nous demander de l’aide (de la vodka, plus précisément) que je décide de lui dire que, s’il veut, il peut terminer mon café (nous n’avions à ce moment-là par le moindre rouble, venant juste d’arriver dans le pays). Il préféra alors mon muffin, que j’avais pourtant bien l’intention de terminer…

Nous profiterons de la journée pour faire un premier tour en ville et découvrir la fameuse place “Palace Square”, ou “Place de l’Ermitage”. Parfois décrite comme plus belle place du monde, nous la trouvons certes très belle, mais nous ne sommes pas certains que nous lui aurions décerné ce prix pour autant…

Nous terminons la journée dans un chouette restaurant de raviolis, spécialité russe, dans lequel nous nous régalons. Nous y reviendrons d’ailleurs pour un autre repas quelques jours plus tard. A chaque fois que nous passerons dans un restaurant, nous laisserons d’ailleurs un pourboire. Les locaux n’ont pas l’air d’en laisser, alors qu’il s’agit visiblement de la règle. Rien que pour valoriser l’image des français à l’étranger, nous en laisserons à chaque fois…

Au cours de ces quatre jours à Saint-Petersbourg, nous arpenterons la ville de long en large. Au total, nous ne parcourrons pas moins de 53,5km à pieds, soit une moyenne de 13,4km par jour, pas mal, hein ?

Nous visiterons ainsi l’Ermitage, un des plus grands musées du monde. Nous découvrons alors des centaines d’œuvres et le chef d’œuvre architectural du bâtiment, qui à lui seul vaut le détour.

Nous découvrirons également l’île où se trouve la forteresse Pierre-et-Paul (ne manque plus que Jacques, me direz-vous), lieu de fondation de la ville en 1703. Comme toute île qui se respecte, elle possède une plage, d’où nous apercevons alors la ville au loin. Superbe vue, différente de celles des autres jours. Malgré le froid, nous passerons également un très bon moment.

Nous avons également visité l’Eglise du Saint-Sauveur-sur-le-sang-versé (on vous l’accorde, le nom n’est pas très attractif…). De l’extérieur, l’édifice est magnifique. Même si, au moment de notre passage, la tour la plus haute était en rénovation, l’ensemble ne manquait pas de charme. Nous décidons alors, pour quelques centaines de roubles, d’en visiter l’intérieur. Une fois arrivée dans la pièce principale, je vois Joseph tourner en rond, semblant chercher quelque chose. Il me dit alors qu’il est à la recherche de l’escalier menant à l’étage… en vain. L’intérieur est en fait beaucoup plus petit qu’il n’y parait de l’extérieur ; étage il n’y a pas. Les peintures et fresques n’en sont pas moins superbes, mais la visite reste assez rapide.

C’est de nuit que Saint-Petersbourg est la plus belle. Les bâtiments s’illuminent, les rues s’ambiancent, les habitants et visiteurs se pressent dans les rues. C’est sous ce jour (ou plutôt cette nuit, du coup) que nous la préférons…

Pendant ces 4 jours, nous passerons nos nuits dans une auberge de jeunesse dotée d’une originalité et d’un charme fous. La pièce à vivre est flanquée d’une décoration que nous ne savons qualifier… Étonnamment (car c’est rarement le cas), de nombreux russes sont clients de cet hôtel. Néanmoins, l’anglais n’étant pas leur fort, les échanges seront pour plus tard. Nous dormirons plutôt très bien dans notre dortoir de 10 lits, malgré un colocataire faisant des vocalises au milieu de la nuit. Un entrainement pour son prochain concert lyrique, sans doute…

Le dernier jour, c’est sous une fine couche de neige que nous découvrons la ville. Nous comprenons alors que c’est pour cela que quasiment toutes les voitures qui circulent dans la ville sont flanquées de clous dans leurs pneus, histoire de bien tenir sur les routes enneigées… Pas le temps d’admirer davantage la ville sous la neige, notre train pour Moscou nous attend ! Nous sommes tout excités à l’idée de monter dans notre premier train russe ! Une provonidsa (responsable du wagon) nous accueille, et nous nous installons dans ce train type TGV, excités comme des enfants, alors que ce trajet est un peu l’équivalent d’un Paris – Marseille en France quoi… mais c’est pas grave, nous sommes contents quand même (et probablement les seuls étrangers du wagon !). En route pour la capitale russe…



5 thoughts on “Saint-Petersbourg, la belle dorée”

  • Et bah elle est où la photo de Jacques en maillot sur la plage de Pierre-Paul ?? Pfff petits joueurs frileux de ces quelques flocons ! Hâte de lire la suite de vos aventures (bien confortablement installée au chaud, j’avoue…) et de découvrir ces pays au travers de vos jolis récits !

  • Coucou vous deux.
    Je vois que vous ne vous laissez pas abattre…. A défaut de se régaler des beaux plats que vous nous faites découvrir, je me régale de votre prose 🙂 …
    Les photos sont superbes.
    Des bisousss de Morette où le froid arrive aussi.
    A bientôt
    Véro

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