Nouveau pays, nouveau climat : Hanoï est charmante !

Nouveau pays, nouveau climat : Hanoï est charmante !

Nous sommes sortis du train tôt le matin, après avoir salué nous amis anglais Emily et Sean nous filons donc en direction de notre petit hôtel dans le centre de Hanoï. Comme il est tôt et que de toutes façons notre check-in ne pourra pas se faire dès notre arrivée, nous décidons de prolonger le temps pour rejoindre notre destination en nous y rendant à pied. Deux ponts séparent la gare du centre-ville. Nous suivons la grande rue qui mène directement au centre. Le pont a l’air super, mais déjà très emprunté par de nombreux véhicules motorisés. Hanoï même à 5h du mat’ c’est déjà plus bruyant que Pékin… Il se trouve d’ailleurs que ce pont est réservé aux véhicules à moteur… Les panneaux rouges avec une silhouette barrée est international, et vu l’état de la circulation et la longueur du pont, pas la peine de sortir notre traducteur pour nous dérouter vers le second pont. Tout aussi long, celui-ci permet le passage du train et des deux roues. Ce second pont est plus vieux que le premier et constitué d’arches métalliques. Le train passe au milieu avec deux voies de circulation de part et d’autre. Les piétons jouissent d’une fine passerelle à gauche et à droite ou il n’est pas possible de se croiser. Les blocs de béton servant de trottoir ont l’âge du pont, donnant l’impression de marcher sur une feuille de papier à cigarette… Mais vu la détermination avec laquelle les passants empruntent ce pont, on se dit que c’est du solide ! Le pont est assez long et nous laisse entrer en pleine ville. La petite gare urbaine juste à la sortie est en pleine rue, collée aux maisons. Nous nous engouffrons donc dans les ruelles menant à notre hôtel. Aucune rue n’est droite, on zigzague à se perdre, pour finalement trouver l’enseigne de notre chez-nous pendant notre séjour à Hanoï. On s’est dit qu’il était temps de se reposer un peu, donc nous avons trouvé une grande chambre double, en plein centre, proche de l’hôpital. On s’est dit que la rue devait être calme. Mais non ! Bon, notre ruelle est quand même en retrait de la grande rue qui longe l’hôpital, mais les klaxons et autres bruits d’échappement fusent quand même. Il y a littéralement des centaines de scooters et autres motos dans les rues, les passages piétons n’existent pas, ou quand il y en a, il vaut mieux ne pas baisser sa garde, la priorité est à celui qui klaxone le plus fort… Donc les piétons, trop silencieux, attendent gentiment une accalmie sur la route pour traverser. On s’y fait assez vite, et finalement les vietnamiens savent très bien ajuster leur trajectoire pour ne pas freiner tout en évitant les obstacles sur la route. Comme les trottoirs servent de parking et/ou de terrasse, tout le monde marche entre le caniveau et la première ranger de scooters… Et tout ce petit monde ne s’en porte plus pas mal.

Nous arrivons quand même trop tôt pour avoir notre chambre et attendons donc dans le hall sur les petites tables du petit déjeuner, le temps d’organiser notre journée. Finalement, on nous offre une chambre plus grande que celle que nous avions réservée. Le top ! Et en plus, le staff parle anglais, ça nous change de la Chine. Il est assez agréable de pouvoir échanger quelques mots quand on se croise à la réception plutôt de se contenter d’un bonjour ou d’un signe de la main pour dire “bye-bye”.

Nous nous baladons le reste de la journée pour découvrir notre quartier. Les rues sont très vivantes. Pleines de petits restaurants, cafés et autres boutiques. On remarque d’ailleurs qu’ici il y a des cafés alors qu’il était impossible d’en trouver en Chine. Les gens s’assoient en terrasse pour un thé ou un café, ce que nous ferons également pour découvrir les fameux cafés vietnamiens, tout simple avec du lait concentré, à la noix de coco, froid. Que c’est agréable de boire du bon café, ça change de notre café soluble que nous buvons depuis notre entrée en Russie !

Nous visitons le petit lac du centre-ville, nous baladons jusqu’au mausolée de Ho Chi Minh, ou nous découvrons également le musée qui lui est dédié. Plutôt intéressant pour en savoir un peu plus sur l’homme et sur la construction du récit historique vietnamien.

Mis à part le bruit de la circulation, il est plutôt agréable de se balader à Hanoï, il y beaucoup plus de touristes étrangers qu’en Chine, mais on sent que les vietnamiens vivent ici, à la différence d’autres petites villes ultra touristiques (on vous raconte plus tard).

A Hanoï nous devions aussi régler notre problème de visa. Lors du passage de frontière par le train, le e-visa n’est en fait pas valable. Le poste frontière que nous pensions traverser est en fait celui de la route qui n’est pas le même que pour le train, à 500m prêt… Notre visa de 15 jours est donc un peu trop court pour voyager du nord au sud. Nous devions donc nous rendre au service d’immigration pour faire prolonger ce fameux visa.

Compte tenu de nos plans, nous avions prévu de nous rendre au service après notre visite autour du lac de Ba Be qui sera le sujet d’un prochain article.

Entre temps, nous organisons des retrouvailles festives : une soirée en ville avec nos deux amis anglais et le jeune couple, Adrien et Gourangui que nous avions rencontré à Chengdu.

Nos deux amis anglais, Sean et Emily étaient dans la même situation et nous racontent leur visite au centre d’immigration, nous évitant de nous même nous y rendre. Finalement, le service d’immigration ne s’occupe pas des prolongations, il faut se tourner vers une agence de visa qui en fera la demande. C’est d’ailleurs le service précité qui oriente le couple vers une agence en ville. Nous devions quitter Hanoï pour le lac de Ba Be, plusieurs centaines de kilomètres au nord le lendemain, et décidons donc de faire les démarches après notre retour à Hanoï et surtout après que les anglais aient pu nous dire si tout s’était bien passé pour eux 😉

Digression visa terminée, nous passons une très très agréable soirée tous les six, partageant nos histoires de voyages, problème de visa pour les uns, situations rigolotes et embarrassantes pour les autres, mais surtout beaucoup de beaux moments que chacun garde en mémoire. On a vraiment aimé passer cette soirée sur la seule table de la terrasse d’un café minuscule. C’est sûr, nous nous recroiserons encore !

Nous quittons notre hôtel pour le parc national de Ba Be, chose compliquée à en croire le réceptionniste car il n’y a pas de bus touristique pour s’y rendre, seuls des bus locaux (moins confortables selon lui), font le trajet. On est arrivé ici sans se soucier du confort, on ne va pas commencer. Un bus de ville et un bus longue distance plus loin, nous voilà à Ba Be quand même (plus de détails dans le prochain article.)

Après trois jours à la campagne, nous sommes de retour à Hanoï dans le même hôtel (oui oui, on aime bien nos petites habitudes.) Cette fois ci dans une autre chambre, toute aussi confortable. Nous avons deux jours pour profiter encore un peu de la ville et pour en terminer avec la prolongation du visa.

L’agence est dans une petite ruelle et ne ressemble pas vraiment à un bureau pour les visas, mais le service est très efficace et rapide. Comme Sean et Emily, et nous récupérons nos visa 24h après avoir déposé nos passeports, ouf !

Comme à notre habitude, nous avions repéré un petit restaurant qui nous avait servi de cantine plusieurs fois. Miam miam les bun bo et les nems !

Un soir, pour changer, nous nous dirigeons vers un restaurant de rue, plutôt étonnant avec une charrette de brochettes en tous genres et un immense barbecue sur le côté. Le repas consiste à choisir ses brochettes, les placer dans une barquette en plastique, s’installer sur des tabourets autour d’une table à hauteur de genoux, et attendre que les brochettes soient déposées cuites dans le réchaud prédisposé au centre de la petite table. Le tout arrosé d’une immense bière. On se régale. Le restaurant n’est pas prisé des touristes, on se dit que c’est bon signe. Et en effet, tout est très bon, même si parfois on ne savait pas ce qu’on mangeait… Tout va très bien jusqu’à la surprise de la note qui est très élevée par rapport à nos autres expériences gustatives… On se dit qu’en fait, c’est un resto luxe, mais qu’on n’avait pas compris 😉

Après plus de 5 jours en ville, nous décidons qu’il est temps d’aller visiter la fameuse rue du train. Très prisée des instragrameurs.euses, nous étions rétifs. Surtout moi. Mais après avoir traversé plusieurs fois les voies sans s’arrêter pour visiter la ville, il est temps d’aller voir ça par nous même. Le lieu était tellement prisé par les touristes que la ville a décidé de bloquer l’accès aux voies par des gardes. Finalement, cela poussent les cafés jouxtant le passage à accompagner les passants depuis les passages à niveau jusqu’à leurs terrasses pour attendre le passage du train. Nous nous plions au jeu. Le passage n’est finalement pas bondé, peut-être la saison ou le temps incertain. Nous profitons de la terrasse pour un bon café et attendons sagement le train dont les horaires de passages sont affichés partout dans les cafés. Un peu comme au début d’un concert, tout le petit monde qui attend entraîne une petite euphorie dans l’impatience du début de quelque chose. Un puissant klaxon retenti, puis on entend les roues sur les rails, et le voilà, à moins d’un mètre de nous, le train qui vient du sud du pays pour continuer vers l’extrême nord en passant en pleine ville de Hanoï. C’est très bruyant, et très impressionnant. Comme deux enfants, nous regardons le train passer. Tout simplement.

Durant nos balades dans les rues, on s’aperçoit que tous les hôtels, commerces, cafés et logements ont leur propre petit autel avec des offrandes et de l’encens qui brûle pour les ancêtres. Parfois très sobres et parfois très arrangés, il y a toujours une place pour lui partout ou nous allons. Les vietnamiens sont plutôt fervents.

Hanoï regorge également de petits vendeurs de rues ou de mini-resto qui proposent des Banh Mi, une des spécialités de la ville qui consiste en une baguette garnie tantôt de viande, d’œufs, ou de pâté (oui oui, le pâté.) Cela nous fera un certain nombre de repas !

Autre réjouissance de la ville, nous assistons à une représentation de théâtre de marionnette sur l’eau. Les scénettes sont très drôles et représentent des éléments du folklore vietnamien, surtout tournant autour des rizières et de la culture du riz. On se dit que l’eau n’est pas là par hasard… La représentation est très mignonne avec des musiciens et des chanteurs. En tout ce sont presque 15 personnes qui s’activent pour ce spectacle d’une petite heure. Le spectacle est très accessible et donne une couleur sympathique au folklore vietnamien. Hormis les dizaines de téléphones qui se lèvent à peine la représentation commencée pour prendre des photos tout au long de celle-ci, c’est un moment très agréable dans un très joli théâtre.  

En prime, le dodo sur le banc… ça fatigue, de voyager…


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